L'éducation à la sexualité en danger ! Catherine LEBOULLENGER



En 1907, Sigmund Freud répondait, dans une lettre à un médecin français, à des questions sur le sujet : « Peut-on d’une façon générale donner aux enfants des explications sur ce qui concerne la vie sexuelle ? A quel âge et de quelle manière cela peut-il être fait ? » Il répondait ainsi : « … L’intérêt intellectuel des enfants pour les énigmes de la vie sexuelle… se manifeste en effet même à un âge étonnamment précoce… »


Il relate alors l’analyse du petit Hans (5 ans) dans laquelle il découvre l’angoisse de castration propre à cet âge et l’appréhension de la différence des sexes par les enfants. Il ajoute : « C’est à l’école d’abord qu’il appartient de ne pas éluder la mention qui a trait au domaine sexuel. La curiosité de l’enfant n’atteindra jamais un niveau très élevé pourvu qu’elle soit satisfaite de façon appropriée à chaque niveau de l’enseignement». Des psychanalystes plus contemporains (Françoise Dolto, Didier Dumas) avaient constaté que les parents éprouvaient des difficultés à parler sexualité avec leurs enfants. De même, les enfants peuvent éprouver quelques réticences à aborder le sujetque ce soit dans des familles très privilégiées ou d’origine immigrée.


ET À L’ÉCOLE ? QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?
Dans l’enseignement primaire, l’éducation à la sexualité, prise en charge par des professionnels volontaires (infirmières, professeurs, partenaires agréés), n’est pas pratiquée partout. Tout dépend de la volonté des professionnels, du chef d’établissement et de la bienveillance des parents. Certains, hostiles, s’y opposent, empêchant la parution du guide « Repères à l’éducation à la sexualité » pour l’enseignement maternel et primaire.
 
 


Joëlle Mignot est psychologue clinicienne spécialisée en sexologie clinique et en hypnose… En savoir plus sur cet auteur

Rédigé le Jeudi 17 Novembre 2016 à 16:02 | Lu 1062 fois modifié le Mercredi 14 Novembre 2018
Dans la même rubrique :