Quelle liberté au Corps ?
Le corps impose ses lois et quand ses défaillances ne peuvent être corrigées par la médecine, que reste-t-il alors de la sexualité ?
Il reste son mystère, son sens dont le couple s’est nourri. Ils sont intacts.
Chacun est libre de créer alors une autre sexualité. Mais alors que reste-t-il de « sexuel » quand le sexuel organique est en panne ? Peut-on vivre une sexualité ? Les questions affluent : à partir de quand l’élan vers l’autre est-il sexuel ? A partir de quand la caresse du corps de l’autre est-elle sexuelle ? Et si il n’y a pas de réaction physique sexuelle, reste-t-il un échange sexuel, un érotisme à partager ? Le désir de se découvrir n’a ni âge ni limites. La surprise d’une émotion sexuelle non plus. Cette magie se nourrit des talents de l’imaginaire amoureux, désireux et généreux. C’est lui qui libère les capacités d’érotisation. Et finalement, pourquoi pas un « peau à peau » nus sous la couette… et revivre, s’offrir des contacts… ces petits rendez-vous… intimes ? Il y aura des frustrations ? Certes, mais le regard fixé sur le passé n’est pas un bon ami car il les active. Oui, la vie est féroce. Mais elle est généreuse aussi sous réserve de rester ouvert, captif pour donner une évolution à son référentiel sexuel et les enrichissements complices suivront.
Alors, à partir de quand le désir est-il sexuel lorsque l’organicité sexuelle est devenue silencieuse ? A partir de quand le plaisir est-il sexuel ?... Mais qui le sait ? Qui oserait répondre et ficeler tout ça dans une norme ? La médecine ne rend pas service si elle est péremptoire. Elle n’a pas le droit de nuire à l’espérance ni de condamner l’Autre au deuil absolu de sa sexualité. La liberté c’est aussi le choix d’une décision : celle de se laisser aller ou pas, de se laisser surprendre ou pas, de s’exprimer ou de se taire, de vivre des sensations ou pas, d’accepter de les vivre à moitié ou pas, de rester « le roi du tout ou rien » ou pas, de pleurer ou de se relever, même estropié, pour continuer de jouer sa partie avec les vivants. Effacer l’ardoise des pertes, réaliser le potentiel de vie et soigner les moyens de servir une vie sexuelle réserve des surprises au corps physique et au corps psychique au sein d’une qualité relationnelle.
Il reste son mystère, son sens dont le couple s’est nourri. Ils sont intacts.
Chacun est libre de créer alors une autre sexualité. Mais alors que reste-t-il de « sexuel » quand le sexuel organique est en panne ? Peut-on vivre une sexualité ? Les questions affluent : à partir de quand l’élan vers l’autre est-il sexuel ? A partir de quand la caresse du corps de l’autre est-elle sexuelle ? Et si il n’y a pas de réaction physique sexuelle, reste-t-il un échange sexuel, un érotisme à partager ? Le désir de se découvrir n’a ni âge ni limites. La surprise d’une émotion sexuelle non plus. Cette magie se nourrit des talents de l’imaginaire amoureux, désireux et généreux. C’est lui qui libère les capacités d’érotisation. Et finalement, pourquoi pas un « peau à peau » nus sous la couette… et revivre, s’offrir des contacts… ces petits rendez-vous… intimes ? Il y aura des frustrations ? Certes, mais le regard fixé sur le passé n’est pas un bon ami car il les active. Oui, la vie est féroce. Mais elle est généreuse aussi sous réserve de rester ouvert, captif pour donner une évolution à son référentiel sexuel et les enrichissements complices suivront.
Alors, à partir de quand le désir est-il sexuel lorsque l’organicité sexuelle est devenue silencieuse ? A partir de quand le plaisir est-il sexuel ?... Mais qui le sait ? Qui oserait répondre et ficeler tout ça dans une norme ? La médecine ne rend pas service si elle est péremptoire. Elle n’a pas le droit de nuire à l’espérance ni de condamner l’Autre au deuil absolu de sa sexualité. La liberté c’est aussi le choix d’une décision : celle de se laisser aller ou pas, de se laisser surprendre ou pas, de s’exprimer ou de se taire, de vivre des sensations ou pas, d’accepter de les vivre à moitié ou pas, de rester « le roi du tout ou rien » ou pas, de pleurer ou de se relever, même estropié, pour continuer de jouer sa partie avec les vivants. Effacer l’ardoise des pertes, réaliser le potentiel de vie et soigner les moyens de servir une vie sexuelle réserve des surprises au corps physique et au corps psychique au sein d’une qualité relationnelle.
Quelle liberté par rapport à l’Autre ?
Au-delà d’une prise de conscience, d’une libération des contraintes externes sociales, culturelles, ethniques, religieuses, ou celles de tout guide dogmatique intériorisé, il peut rester des contraintes indépassables de Soi par rapport à l’Autre. Celles qui ont des racines solides dans l’inconscient du développement psychosexuel et qui rendent l’Autre tout d’un coup étranger, alors même que l’intimité sexuelle partagée donnait l’impression d’être fait l’un pour l’autre. Et la confiance en l’Autre ? Est-elle alors un préalable indispensable à la libre sexualité ? Pour certains, oui, pour d’autres, non.
La liberté sexuelle peut offrir des réveils cruels si l’on ne se pose pas la question de son degré d’autonomie relationnelle et sexuelle acquise au risque de la frustration, de l’abandon, de l’orgueil, de la jalousie, voire au risque de l’Etranger qui sommeille en chacun et se révèle dans la variété relationnelle et événementielle. Libre à soi de L’écraser ou de Le cultiver. Il entraîne parfois la discussion ou une rupture du contrat.
L’Autre est libre d’être ce qu’il désire être et devenir. Il est libre de dire oui ou non à tout moment. Le « non » de l’Autre est inviolable. Son consentement s’impose ou se requiert. La moindre résistance se respecte absolument. Elle exige de s’arrêter. Il n’y a pas de liberté d’action vers l’Autre sans penser l’Autre. La sexualité contient des enjeux singuliers de vie et de mort, variables, divers, multiples et parfois tout à fait inattendus. La liberté sexuelle a ses limites. Elle exige la conscience d’impliquer un Autre que Soi et Sa propre liberté.
Dr Elisabeth Galimard-Maisonneuve
Rhumatologue et Sexologue
Médecine psychosomatique
Rueil-Malmaison
La liberté sexuelle peut offrir des réveils cruels si l’on ne se pose pas la question de son degré d’autonomie relationnelle et sexuelle acquise au risque de la frustration, de l’abandon, de l’orgueil, de la jalousie, voire au risque de l’Etranger qui sommeille en chacun et se révèle dans la variété relationnelle et événementielle. Libre à soi de L’écraser ou de Le cultiver. Il entraîne parfois la discussion ou une rupture du contrat.
L’Autre est libre d’être ce qu’il désire être et devenir. Il est libre de dire oui ou non à tout moment. Le « non » de l’Autre est inviolable. Son consentement s’impose ou se requiert. La moindre résistance se respecte absolument. Elle exige de s’arrêter. Il n’y a pas de liberté d’action vers l’Autre sans penser l’Autre. La sexualité contient des enjeux singuliers de vie et de mort, variables, divers, multiples et parfois tout à fait inattendus. La liberté sexuelle a ses limites. Elle exige la conscience d’impliquer un Autre que Soi et Sa propre liberté.
Dr Elisabeth Galimard-Maisonneuve
Rhumatologue et Sexologue
Médecine psychosomatique
Rueil-Malmaison