HISTOIRE CLINIQUE
Mère de deux enfants, mariée, Madame Jenesuispassûredéxister fréquente simultanément d’autres hommes. Un autre en ce moment, et les autres avec lesquels elle pourrait avoir des relations sexuelles… Tous les autres… Chaque rencontre masculine la met en difficulté. Des pensées sexuelles s’infiltrent en elle, malgré elle. Très peu d’éléments de son enfance, juste cette affirmation répétée, toujours accompagnée de larmes : « Je ne comprends pas, j'ai eu une enfance heureuse... »
Un père totalement absent de son discours et des séances. Madame Jenesuispassûredéxister a 42 ans lorsqu’elle vient me voir. Elle est mariée depuis vingt ans. N’ayant pas de désir sexuel pour son mari, elle a toujours eu des doutes sur l’amour qu’elle lui portait réellement. « Depuis toute petite, c’est comme ça. J’ai été amoureuse longtemps d’un garçon, et très vite j’ai été attirée par d’autres garçons en parallèle. »
LA DEMANDE
Sa demande de départ est :
• « je voudrais accepter ma situation » ;
• « je voudrais retrouver une vie sexuelle avec mon mari ».
Elle m’explique qu’ils ont vécu une rupture après un an de relation. Elle a rencontré d’autres hommes avec lesquels elle n’a pas été satisfaite et a vécu des humiliations. Son futur mari vient la rechercher après un an et demi de séparation : se sentant fière d’être désirée, Madame Jenesuispassûredéxister accepte mais n’est plus sûre d’être amoureuse. Elle s’entend bien avec lui et rêve de retrouver une harmonie dont on ne sait si elle a déjà connu un tel état ni ce que ça représente vraiment pour elle :
• « je m’enferme dans le cadre dans lequel ma mère me met » ;
• « j’aimerais bien comprendre pourquoi je me laisse faire avec les hommes… »
Toutes les séances, à partir de la seconde, seront remplies de larmes irrépressibles et incompréhensibles. Madame Jenesuispassûredéxister doute des raisons de ses pleurs. « Pas de bonne raison ni de vraie raison… parce que quand même, il n’y a rien de dramatique. Mon enfance a été heureuse, j’ai un mari, des enfants, un travail. Tout va bien… »
PISTES CLINIQUES ET APPLICATIONS HYPNOTIQUES
Troisième séance : Madame Jenesuispassûredéxister aborde les relations qu’elle entretient avec sa mère. « Je suis restée une ado avec elle. Il faudrait que je fasse comme elle dit et que je sois comme elle voudrait que je sois. » Elle aborde alors les décès précoces dans la famille d’origine de sa mère. De la maladie invalidante de sa mère qui se déclare lorsqu’elle-même a 13 ans. « Je ris mais peut-être que demain ils seront tous morts », dit-elle avant de s’effondrer en larmes.
Sixième séance : « A la dernière séance, vous m’avez fait dire que je n’aimais plus mon mari, donc ça ne va plus depuis. Quoi que je fasse, ça ne va pas. Je reste, je ne reste pas, je n’arrive à rien… Je ne sais pas. » Huitième séance : Elle pleure tout le temps depuis trois jours. « Je n’ose pas aller vers les gens, je reste dans mon coin. J’ai l’impression de ne pas être intéressante. Je m’empêche de penser. Je n’ose rien faire, même aller dans une boutique ou téléphoner
à quelqu’un. J’ai peur d’avoir l’air bête. J’ai toujours eu l’impression de ne pas être à la hauteur. J’ai toujours eu l’impression d’être jugée négativement par ma mère. Je ne sais pas… »
Madame Jenesuispassûredéxister pleure… Elle a réfléchi à des souvenirs comme je le lui avais demandé. Elle n’a trouvé « que des souvenirs tristes… non », précise-t- elle après un long silence, « désagréables ». Elle affirme pourtant une nouvelle fois avoir eu une enfance « gaie et bien remplie ». J’en profite pour lui demander de laisser venir en elle un souvenir gai. Elle cherche.
TECHNIQUES HYPNOTIQUES ET SCRIPTS
Après quelques minutes d’attente, je lui demande la manière dont son corps réagit à cette recherche. Des tremblements apparaissent dans ses mains. Elle les observe. Ils montent le long de ses bras. Elle se retrouve projetée dans un souvenir lorsqu’elle a environ 12 ans. Assise à l’arrière de la voiture que sa mère conduit à côté du fils d’amis de ses parents. Il a 19 ans et lui touche les seins. Elle est bien développée physiquement. Sa mère se retourne. Rien n’est dit. Elle est humiliée : « J’avais honte. » L’hypnose va lui permettre de réécrire le scénario et crier à sa mère « arrête de te retourner ». Lorsqu’elle aura réglé la question concernant sa mère, elle va ressentir les mains du jeune homme sur ses seins. Elle le repousse en disant « non ». La séance suivante commence par un « je ne sais pas…. » suivi d’un silence et d’un autre « je ne sais pas… ».
Madame Jenesuispassûredéxister va réussir, sous mes encouragements, à développer son idée malgré ses peurs énoncées de paraître une fois de plus stupide : « C’est important que je sois sûre à 100 % avec des arguments A+B irréfutables. Par exemple, être sûre de mes choix de vie à 100 %. » Nous travaillons à nouveau en hypnose à partir de ses sensations. Quand elle pense être sûre à 100 %, un mouvement de fermeture du haut de son corps apparaît.
Mère de deux enfants, mariée, Madame Jenesuispassûredéxister fréquente simultanément d’autres hommes. Un autre en ce moment, et les autres avec lesquels elle pourrait avoir des relations sexuelles… Tous les autres… Chaque rencontre masculine la met en difficulté. Des pensées sexuelles s’infiltrent en elle, malgré elle. Très peu d’éléments de son enfance, juste cette affirmation répétée, toujours accompagnée de larmes : « Je ne comprends pas, j'ai eu une enfance heureuse... »
Un père totalement absent de son discours et des séances. Madame Jenesuispassûredéxister a 42 ans lorsqu’elle vient me voir. Elle est mariée depuis vingt ans. N’ayant pas de désir sexuel pour son mari, elle a toujours eu des doutes sur l’amour qu’elle lui portait réellement. « Depuis toute petite, c’est comme ça. J’ai été amoureuse longtemps d’un garçon, et très vite j’ai été attirée par d’autres garçons en parallèle. »
LA DEMANDE
Sa demande de départ est :
• « je voudrais accepter ma situation » ;
• « je voudrais retrouver une vie sexuelle avec mon mari ».
Elle m’explique qu’ils ont vécu une rupture après un an de relation. Elle a rencontré d’autres hommes avec lesquels elle n’a pas été satisfaite et a vécu des humiliations. Son futur mari vient la rechercher après un an et demi de séparation : se sentant fière d’être désirée, Madame Jenesuispassûredéxister accepte mais n’est plus sûre d’être amoureuse. Elle s’entend bien avec lui et rêve de retrouver une harmonie dont on ne sait si elle a déjà connu un tel état ni ce que ça représente vraiment pour elle :
• « je m’enferme dans le cadre dans lequel ma mère me met » ;
• « j’aimerais bien comprendre pourquoi je me laisse faire avec les hommes… »
Toutes les séances, à partir de la seconde, seront remplies de larmes irrépressibles et incompréhensibles. Madame Jenesuispassûredéxister doute des raisons de ses pleurs. « Pas de bonne raison ni de vraie raison… parce que quand même, il n’y a rien de dramatique. Mon enfance a été heureuse, j’ai un mari, des enfants, un travail. Tout va bien… »
PISTES CLINIQUES ET APPLICATIONS HYPNOTIQUES
Troisième séance : Madame Jenesuispassûredéxister aborde les relations qu’elle entretient avec sa mère. « Je suis restée une ado avec elle. Il faudrait que je fasse comme elle dit et que je sois comme elle voudrait que je sois. » Elle aborde alors les décès précoces dans la famille d’origine de sa mère. De la maladie invalidante de sa mère qui se déclare lorsqu’elle-même a 13 ans. « Je ris mais peut-être que demain ils seront tous morts », dit-elle avant de s’effondrer en larmes.
Sixième séance : « A la dernière séance, vous m’avez fait dire que je n’aimais plus mon mari, donc ça ne va plus depuis. Quoi que je fasse, ça ne va pas. Je reste, je ne reste pas, je n’arrive à rien… Je ne sais pas. » Huitième séance : Elle pleure tout le temps depuis trois jours. « Je n’ose pas aller vers les gens, je reste dans mon coin. J’ai l’impression de ne pas être intéressante. Je m’empêche de penser. Je n’ose rien faire, même aller dans une boutique ou téléphoner
à quelqu’un. J’ai peur d’avoir l’air bête. J’ai toujours eu l’impression de ne pas être à la hauteur. J’ai toujours eu l’impression d’être jugée négativement par ma mère. Je ne sais pas… »
Madame Jenesuispassûredéxister pleure… Elle a réfléchi à des souvenirs comme je le lui avais demandé. Elle n’a trouvé « que des souvenirs tristes… non », précise-t- elle après un long silence, « désagréables ». Elle affirme pourtant une nouvelle fois avoir eu une enfance « gaie et bien remplie ». J’en profite pour lui demander de laisser venir en elle un souvenir gai. Elle cherche.
TECHNIQUES HYPNOTIQUES ET SCRIPTS
Après quelques minutes d’attente, je lui demande la manière dont son corps réagit à cette recherche. Des tremblements apparaissent dans ses mains. Elle les observe. Ils montent le long de ses bras. Elle se retrouve projetée dans un souvenir lorsqu’elle a environ 12 ans. Assise à l’arrière de la voiture que sa mère conduit à côté du fils d’amis de ses parents. Il a 19 ans et lui touche les seins. Elle est bien développée physiquement. Sa mère se retourne. Rien n’est dit. Elle est humiliée : « J’avais honte. » L’hypnose va lui permettre de réécrire le scénario et crier à sa mère « arrête de te retourner ». Lorsqu’elle aura réglé la question concernant sa mère, elle va ressentir les mains du jeune homme sur ses seins. Elle le repousse en disant « non ». La séance suivante commence par un « je ne sais pas…. » suivi d’un silence et d’un autre « je ne sais pas… ».
Madame Jenesuispassûredéxister va réussir, sous mes encouragements, à développer son idée malgré ses peurs énoncées de paraître une fois de plus stupide : « C’est important que je sois sûre à 100 % avec des arguments A+B irréfutables. Par exemple, être sûre de mes choix de vie à 100 %. » Nous travaillons à nouveau en hypnose à partir de ses sensations. Quand elle pense être sûre à 100 %, un mouvement de fermeture du haut de son corps apparaît.