J’avais 11 ans et demi lorsque mes seins ont commencé à pousser. Au départ, je n’étais pas mécontente, mais ils ont été trop loin. Je faisais des prières chaque soir pour « qu’ils s’arrêtent ». En l’espace de quelques mois, ils se sont tellement développés que j’avais l’impression de disparaître derrière eux et que l’on ne voyait plus que ça dans mon corps ! D’autant que leur irruption sur mon torse de petite fille gracile a brusque- ment modifié le regard d’autrui : au lycée je devais affronter les réflexions moqueuses ou compatissantes de copines (« ça ne te fait pas mal ? », « tu penses pas à les faire opérer ? »)... et dans la rue, tout le monde me regardait autrement.
D’un seul coup, alors que dans ma tête j’étais encore une petite fille, les hommes me percevaient comme une femme. Cette brutale sexualisation du corps est une expérience vraiment éton- nante à vivre. C’est comme si on devient soudain une autre personne... Mais le vrai choc ça a été le regard de mon père, ou plutôt son absence de regard. Quand j’entrais dans la pièce, il détour- nait la tête d’un air gêné. Et quand je voulais l’embrasser, lui qui était si câlin avant, me repoussait. Du coup, j’avais honte ! Heureusement maman a pris les choses en main. Elle m’a dit que j’étais belle, qu’il fallait être fière de ma poitrine et elle m’a joyeusement emmenée aux Galeries Lafayette pour m’acheter mon premier soutien-gorge. Mais là, la vendeuse m’a de nouveau fait honte en s’exclamant sur un ton horrifié :
« Oh ! là ! là ! je n’ai certainement pas cette taille de bonnet ! »
C’était étrange : la perception que j’avais de mon propre corps fluctuait selon le regard des autres. J’oscillais sans cesse de la honte à la fierté. Si on me trouvait monstrueuse, je devenais monstrueuse, si on me trouvait belle je devenais belle. Avec maman je bombais fièrement mon torse, avec papa je le rentrais. Compliqué !...
Ce qui m’a fait basculer radicalement dans le « bon » sens, c’est le regard de mon premier petit ami. J’avais 16 ans. Il était tellement enthousiaste qu’il m’a guérie de mes complexes. Tout change quand quelqu’un aime votre corps, on se met à l’aimer aussi. Du jour au lendemain, je me suis tenue droite et je n’ai plus cherché à dissimuler mes seins sous des chemises informes. Et désormais lorsque l’une de mes copines « bien intentionnées » me plaignait d’avoir à me « trimballer avec des poids pareils », je rigolais en levant les yeux au ciel…
Peu à peu j’ai appris à m’amuser du regard qu’on leur portait ; j’ai pris plaisir à écumer les boutiques de lingerie pour leur offrir le plus bel écrin. Je passais des heures à la recherche de l’objet rare : le Wonderbra en satin perlé, le balconnet en dentelle délicate. C’est fou l’argent que j’ai pu claquer dans les soutiens-gorge. Aubade ! Chantelle ! Lise Charmel ! Rien que les noms me faisaient rêver... J’ai lu quelque part que l’achat de lingerie fine revêtait pour les femmes une « dimension auto-érotique ». Je confirme. C’est bien une activité aphrodisiaque. On s’offre ces trucs-là avec les yeux pétillants, le sourire aux lèvres, des désirs plein le cœur, des images plein la tête...
D’un seul coup, alors que dans ma tête j’étais encore une petite fille, les hommes me percevaient comme une femme. Cette brutale sexualisation du corps est une expérience vraiment éton- nante à vivre. C’est comme si on devient soudain une autre personne... Mais le vrai choc ça a été le regard de mon père, ou plutôt son absence de regard. Quand j’entrais dans la pièce, il détour- nait la tête d’un air gêné. Et quand je voulais l’embrasser, lui qui était si câlin avant, me repoussait. Du coup, j’avais honte ! Heureusement maman a pris les choses en main. Elle m’a dit que j’étais belle, qu’il fallait être fière de ma poitrine et elle m’a joyeusement emmenée aux Galeries Lafayette pour m’acheter mon premier soutien-gorge. Mais là, la vendeuse m’a de nouveau fait honte en s’exclamant sur un ton horrifié :
« Oh ! là ! là ! je n’ai certainement pas cette taille de bonnet ! »
C’était étrange : la perception que j’avais de mon propre corps fluctuait selon le regard des autres. J’oscillais sans cesse de la honte à la fierté. Si on me trouvait monstrueuse, je devenais monstrueuse, si on me trouvait belle je devenais belle. Avec maman je bombais fièrement mon torse, avec papa je le rentrais. Compliqué !...
Ce qui m’a fait basculer radicalement dans le « bon » sens, c’est le regard de mon premier petit ami. J’avais 16 ans. Il était tellement enthousiaste qu’il m’a guérie de mes complexes. Tout change quand quelqu’un aime votre corps, on se met à l’aimer aussi. Du jour au lendemain, je me suis tenue droite et je n’ai plus cherché à dissimuler mes seins sous des chemises informes. Et désormais lorsque l’une de mes copines « bien intentionnées » me plaignait d’avoir à me « trimballer avec des poids pareils », je rigolais en levant les yeux au ciel…
Peu à peu j’ai appris à m’amuser du regard qu’on leur portait ; j’ai pris plaisir à écumer les boutiques de lingerie pour leur offrir le plus bel écrin. Je passais des heures à la recherche de l’objet rare : le Wonderbra en satin perlé, le balconnet en dentelle délicate. C’est fou l’argent que j’ai pu claquer dans les soutiens-gorge. Aubade ! Chantelle ! Lise Charmel ! Rien que les noms me faisaient rêver... J’ai lu quelque part que l’achat de lingerie fine revêtait pour les femmes une « dimension auto-érotique ». Je confirme. C’est bien une activité aphrodisiaque. On s’offre ces trucs-là avec les yeux pétillants, le sourire aux lèvres, des désirs plein le cœur, des images plein la tête...
En vérité, le soutien-gorge de luxe a été pour moi une vraie thérapie (et je ne suis pas la seule !). Il m’a aidée à inventer une autre image de moi. Et surtout à ne plus avoir peur : car j’étais obsédée par l’idée de ressembler à ma grand- mère et à mes vieilles tantes qui avaient toutes une forte poitrine et qui s’en plaignaient. Je me souviens qu’elles portaient des soutiens-gorge que l’on pourrait qualifier d’« orthopédiques ». Vous savez, ces sortes de gros engins avec armatures et bretelles de choc qui ressemblaient plus ou moins aux parachutes des soldats d’avant-guerre. Mes pauvres mémés ployaient sous leur poids. Eh bien moi, avec mes jolis balconnets frondeurs et incandescents, je n’avais plus rien à voir, j’accédais à un autre monde, je n’étais plus victime mais triomphante, je me sentais pousser des ailes au bout des bras !
J’ai donc usé et abusé des décolletés vertige. Un peu trop sans doute : mes seins m’ont fait de l’ombre. Je dois dire que leur trop généreuse exposition a souvent attiré à moi des hommes un peu bizarres. Je pense au dénommé Francis : un type intelligent, beau, gentil, tout pour plaire... mais une fois au lit, il est devenu un bébé. Il jouait avec mes seins comme avec des hochets ou des sucettes en caoutchouc, et quand je le touchais, j’avais l’impression de le déranger. Il était perdu dans une sorte de contemplation béate et mystique. Il n’a même pas essayé de me faire l’amour. Pour lui, je n’étais qu’une femme-tronc ! Frustrant, quand même... Une autre fois, je suis tombée sur un adorateur du sillon mammaire.
Attention : spécialité très pointue. Il ne voulait pas que je me déshabille. Il ne voulait pas non plus que je m’habille. Il voulait seulement me regarder dans les tenues extraordinaires qu’il m’offrait : des manteaux en voile-plume, des guêpières à lacets (ça, j’en n’avais jamais vu), des bodys en dentelle, des caracos duveteux, des nuisettes en soie naturelle... Avec lui non plus il ne s’est jamais rien passé... Je me suis dit : « encore un seinglé ! ».
Du coup, l’expérience aidant, j’ai appris à me méfier des hommes trop obnubilés par mes décolletés. Mes seins m’ont servi de boussole. De baromètre, de radar amoureux. Tout dépendait du degré d’intérêt qu’ils suscitaient. Pas d’intérêt du tout : mauvais signe. Trop d’intérêt : c’était suspect... Il y avait aussi une autre catégorie : c’était les phobiques. Mais oui, ça existe ! J’ai découvert avec stupéfaction qu’il y avait des hommes qui haïssaient les seins parce qu’ils en avaient peur. Ceux-là alors, il n’y avait aucun risque que je les rencontre. Après bien des déboires, j’ai fini par rencontrer l’homme de ma vie : il est sculpteur. Spécialisé dans la sculpture monumentale, les gros volumes ne lui faisaient pas peur, c’était parfait. Et ce qu’il y a de bien avec les sculpteurs, c’est qu’ils ont une vision d’ensemble, finalement il est le seul à m’avoir aimée tout entière.
Pour revenir aux hommes et aux seins, j’ai constaté une autre chose très surprenante : soit ils les adorent et restent scotchés sur eux (en oubliant tout le reste), soit ils les ignorent royalement. Soit ils ne voient qu’eux, soit ils n’en tiennent pas compte. C’est très rare un homme qui envisage un corps de femme dans sa globalité et qui prend le temps de le caresser.
J’ai raconté tout ça – les aventures rocambolesques de mes seins – dans un petit ouvrage humoristique intitulé Histoire de mes seins (La Musardine), mais je n’ai pas parlé que des miens. J’ai interviewé une trentaine de femmes et de jeunes filles sur le rapport qu’elles ont avec leur poitrine et j’ai eu la sur- prise de constater combien cette partie du corps générait de doutes et de complexes, y compris chez celles qui ont la chance d’avoir une taille de poitrine idéale. Trop hauts, trop bas, trop mous, trop petits, trop gros... peu de femmes sont satisfaites de leurs seins. Le problème vient sans doute du fait que nous vivons dans une société où l’image du corps est soumise à une grande pression normalisatrice. Les représentations des corps de femmes sont ultra-stéréotypées. Les seins, en particulier, sont très formatés et subissent des injonctions contradictoires : il faut avoir de gros seins mais pas trop, il faut les montrer mais pas trop, il faut allaiter, mais cachez vous pour le faire, etc. On est loin de la liberté !
Et pourtant, il y a une grande diversité dans la plastique des seins. Il s’agirait de rendre visible la diversité des corps, la diversité des âges de la vie. Diversité des formes et des volumes bien sûr, mais aussi diversité des aréoles et des tétons. Les seins peuvent être tombants, un peu de travers, ou asymétriques, cela ne les empêche pas d’être beaux. C’est bien dommage d’imposer un modèle unique alors que les différences font la richesse et la beauté du corps des femmes. C’est d’ailleurs une source d’inspiration inépuisable pour les artistes peintres, sculpteurs, ou photographes...
J’ai donc usé et abusé des décolletés vertige. Un peu trop sans doute : mes seins m’ont fait de l’ombre. Je dois dire que leur trop généreuse exposition a souvent attiré à moi des hommes un peu bizarres. Je pense au dénommé Francis : un type intelligent, beau, gentil, tout pour plaire... mais une fois au lit, il est devenu un bébé. Il jouait avec mes seins comme avec des hochets ou des sucettes en caoutchouc, et quand je le touchais, j’avais l’impression de le déranger. Il était perdu dans une sorte de contemplation béate et mystique. Il n’a même pas essayé de me faire l’amour. Pour lui, je n’étais qu’une femme-tronc ! Frustrant, quand même... Une autre fois, je suis tombée sur un adorateur du sillon mammaire.
Attention : spécialité très pointue. Il ne voulait pas que je me déshabille. Il ne voulait pas non plus que je m’habille. Il voulait seulement me regarder dans les tenues extraordinaires qu’il m’offrait : des manteaux en voile-plume, des guêpières à lacets (ça, j’en n’avais jamais vu), des bodys en dentelle, des caracos duveteux, des nuisettes en soie naturelle... Avec lui non plus il ne s’est jamais rien passé... Je me suis dit : « encore un seinglé ! ».
Du coup, l’expérience aidant, j’ai appris à me méfier des hommes trop obnubilés par mes décolletés. Mes seins m’ont servi de boussole. De baromètre, de radar amoureux. Tout dépendait du degré d’intérêt qu’ils suscitaient. Pas d’intérêt du tout : mauvais signe. Trop d’intérêt : c’était suspect... Il y avait aussi une autre catégorie : c’était les phobiques. Mais oui, ça existe ! J’ai découvert avec stupéfaction qu’il y avait des hommes qui haïssaient les seins parce qu’ils en avaient peur. Ceux-là alors, il n’y avait aucun risque que je les rencontre. Après bien des déboires, j’ai fini par rencontrer l’homme de ma vie : il est sculpteur. Spécialisé dans la sculpture monumentale, les gros volumes ne lui faisaient pas peur, c’était parfait. Et ce qu’il y a de bien avec les sculpteurs, c’est qu’ils ont une vision d’ensemble, finalement il est le seul à m’avoir aimée tout entière.
Pour revenir aux hommes et aux seins, j’ai constaté une autre chose très surprenante : soit ils les adorent et restent scotchés sur eux (en oubliant tout le reste), soit ils les ignorent royalement. Soit ils ne voient qu’eux, soit ils n’en tiennent pas compte. C’est très rare un homme qui envisage un corps de femme dans sa globalité et qui prend le temps de le caresser.
J’ai raconté tout ça – les aventures rocambolesques de mes seins – dans un petit ouvrage humoristique intitulé Histoire de mes seins (La Musardine), mais je n’ai pas parlé que des miens. J’ai interviewé une trentaine de femmes et de jeunes filles sur le rapport qu’elles ont avec leur poitrine et j’ai eu la sur- prise de constater combien cette partie du corps générait de doutes et de complexes, y compris chez celles qui ont la chance d’avoir une taille de poitrine idéale. Trop hauts, trop bas, trop mous, trop petits, trop gros... peu de femmes sont satisfaites de leurs seins. Le problème vient sans doute du fait que nous vivons dans une société où l’image du corps est soumise à une grande pression normalisatrice. Les représentations des corps de femmes sont ultra-stéréotypées. Les seins, en particulier, sont très formatés et subissent des injonctions contradictoires : il faut avoir de gros seins mais pas trop, il faut les montrer mais pas trop, il faut allaiter, mais cachez vous pour le faire, etc. On est loin de la liberté !
Et pourtant, il y a une grande diversité dans la plastique des seins. Il s’agirait de rendre visible la diversité des corps, la diversité des âges de la vie. Diversité des formes et des volumes bien sûr, mais aussi diversité des aréoles et des tétons. Les seins peuvent être tombants, un peu de travers, ou asymétriques, cela ne les empêche pas d’être beaux. C’est bien dommage d’imposer un modèle unique alors que les différences font la richesse et la beauté du corps des femmes. C’est d’ailleurs une source d’inspiration inépuisable pour les artistes peintres, sculpteurs, ou photographes...
Conclusion
J'ai écrit mon livre pour inviter les femmes à ne pas être conformes. A être fières de leur corps, même et surtout quand il est différent. J'aimerais rendre justice à la grande pluralité des corps des femmes.
Monique AYOUN
Ecrivain et journaliste. Elle collabore à L’Obs, Biba, Psychologies Magazine et anime une émission littéraire sur Radio Judaïques FM. Paris.
L'interview de Mona AYOUN
L'interview de Mona AYOUN
Jacky KOOKEN
Jacky Kooken est sculpteur et commissaire d’exposition.
Il est l’auteur de l’essai « Secrets Esotériques de la Sculpture et de l’Architecture », ainsi que du roman « Le Pari-s de la Passion » (tous deux publiés aux Editions Evidence). Il prépare actuellement le deuxième « Festival d’Art Sacré de Senlis » dont il sélectionne les oeuvres.
Il est l’auteur de l’essai « Secrets Esotériques de la Sculpture et de l’Architecture », ainsi que du roman « Le Pari-s de la Passion » (tous deux publiés aux Editions Evidence). Il prépare actuellement le deuxième « Festival d’Art Sacré de Senlis » dont il sélectionne les oeuvres.
La Revue Sexualités Humaines
Pour lire la suite de la Revue Sexualités Humaines, cliquez ici https://www.hypnose-therapie-breve.org/shop/Sexualites-Humaines-n-46-version-Papier_p131.html
Sexualités Humaines n°46 Juillet/août/septembre 2020
Dossier : Le sein, les seins… dans tous leurs états
Sein érotique, sein maternel. Christiane Vial et Dominique Songeur
Mes seins m’ont servi de boussole. Monique Ayoun
Cancer du sein & sexualité. La place du couple et de l’intime dans le parcours médical. Solène Grégoire
Amélioration de l’image corporelle des seins chez les femmes : La place de la chirurgie esthétique. Iv Psalti et Pierre Vico
Le fruit comme appât. Ou le mamelon, que l’on voit tant. Clothilde Lalanne
Construction d’un outil de repérage précoce et d’intervention brève relatif à la sexualité (RPIB-S). Gonzage de Larocque-Latour et Isabela Lorente
Les femmes dans l’exil, une migration de genre. Anna Leysens
La pornographie et les filles de 15 à 24 ans. Quel impact sur les relations à soi, à l’autre et sur les pratiques sexuelles ? Maryline Damotte
Libertés chéries… Marie-Noëlle Chaban
Carnaval en Guyane, touloulou & sociétés de masques. 2ème partie. Dominique Lefevre
Art et littérature : Quand l’opéra évoque le désir d’enfant et la maternité. Michel Febvre
Bibliothèque érotique. Agnès Verroust
Chaire Unesco
Sexualités Humaines n°46 Juillet/août/septembre 2020
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