Parfois nous recevons des couples qui poussent notre réflexion clinique pour en faire un beau moment de partage…
Ainsi à propos de ce qui la gênait dans certaines modalités de leur couple, Madame M. a réfléchi en notre présence à ce qu’elle a appelé la différence entre compromis et métamorphose. On peut redire ainsi ce qu’elle élaborait en séance :
- Le compromis serait une acceptation de castration : on laisse tomber une part de soi, de ses désirs, pour éviter le conflit ou l’impasse, et on compose avec la part de soi que le conjoint a lui aussi laissé tomber pour arriver à un accord qui est davantage une question de survie que d’évolution, il restera dans le décompte des rancœurs qui un jour pourront advenir, elle n’en veut donc pas.
- La métamorphose est un plus : se génèrent en soi des ressources pour moduler et changer ce qui ne convient pas de soi pour soi dans le bon fonctionnement du couple, pour qu’il vive et dure. Les deux partenaires évoluant de même, cela s’accompagne d’un sentiment d’ouverture, d’une jouissance à se sentir à deux qui se correspondent et au plaisir d’avoir avancé pour soi, en soi : c’est ce qui paraît être bon à Madame M. (Elle suggère la métaphore des pièces de la maison pour lesquelles on a fait un cache-misère à la va-vite mais dont on sait ce qu’il y a dessous et qui ressortira un jour, juste pour que ce soit correct en apparence, et des pièces repensées à deux et embellies avec soin qui les réjouissent dans la durée et prennent tout leur sens d’aménagement à deux.)
Alors oui, pourquoi la vie en couple suppose-t-elle une métamorphose du sujet ?
L’économie psychique, l’économie sociale, l’économie libidinale vont être bouleversées par la vie à deux, et si le sujet n’est prêt à aucun bouleversement, cela ne marchera pas.
Non seulement y être prêt est essentiel, mais il faut aussi en avoir besoin, afin de pouvoir s’inscrire dans tout le processus psychique qui va tisser la pérennité d’un lien nouveau qui demande adaptation, volonté, désir, envie.
Les organisations défensives du sujet seul face aux angoisses existentielles et ponctuelles sont particulières et ne peuvent être conservées à deux où elles deviennent caduques ou inadaptées.
C’est justement pour pouvoir en changer peu à peu que l’on est en couple. L’alliance avec l’Autre, dont les mécanismes adaptatifs à la vie ne sont pas les mêmes, choisi pour les résonances qu’il (elle) a avec la problématique du sujet, mais aussi et surtout pour ses capacités à les gérer différemment, ne deviendra pérenne qu’à cette condition.
Ainsi à propos de ce qui la gênait dans certaines modalités de leur couple, Madame M. a réfléchi en notre présence à ce qu’elle a appelé la différence entre compromis et métamorphose. On peut redire ainsi ce qu’elle élaborait en séance :
- Le compromis serait une acceptation de castration : on laisse tomber une part de soi, de ses désirs, pour éviter le conflit ou l’impasse, et on compose avec la part de soi que le conjoint a lui aussi laissé tomber pour arriver à un accord qui est davantage une question de survie que d’évolution, il restera dans le décompte des rancœurs qui un jour pourront advenir, elle n’en veut donc pas.
- La métamorphose est un plus : se génèrent en soi des ressources pour moduler et changer ce qui ne convient pas de soi pour soi dans le bon fonctionnement du couple, pour qu’il vive et dure. Les deux partenaires évoluant de même, cela s’accompagne d’un sentiment d’ouverture, d’une jouissance à se sentir à deux qui se correspondent et au plaisir d’avoir avancé pour soi, en soi : c’est ce qui paraît être bon à Madame M. (Elle suggère la métaphore des pièces de la maison pour lesquelles on a fait un cache-misère à la va-vite mais dont on sait ce qu’il y a dessous et qui ressortira un jour, juste pour que ce soit correct en apparence, et des pièces repensées à deux et embellies avec soin qui les réjouissent dans la durée et prennent tout leur sens d’aménagement à deux.)
Alors oui, pourquoi la vie en couple suppose-t-elle une métamorphose du sujet ?
L’économie psychique, l’économie sociale, l’économie libidinale vont être bouleversées par la vie à deux, et si le sujet n’est prêt à aucun bouleversement, cela ne marchera pas.
Non seulement y être prêt est essentiel, mais il faut aussi en avoir besoin, afin de pouvoir s’inscrire dans tout le processus psychique qui va tisser la pérennité d’un lien nouveau qui demande adaptation, volonté, désir, envie.
Les organisations défensives du sujet seul face aux angoisses existentielles et ponctuelles sont particulières et ne peuvent être conservées à deux où elles deviennent caduques ou inadaptées.
C’est justement pour pouvoir en changer peu à peu que l’on est en couple. L’alliance avec l’Autre, dont les mécanismes adaptatifs à la vie ne sont pas les mêmes, choisi pour les résonances qu’il (elle) a avec la problématique du sujet, mais aussi et surtout pour ses capacités à les gérer différemment, ne deviendra pérenne qu’à cette condition.