Maxime, 35 ans : « Je voudrais bien rencontrer quelqu’un mais je sais qu’il y aura toujours quelque chose qui n’ira pas… Je ne me sens pas prêt à toutes les contraintes qu’implique le couple, il y en a un des deux qui doit renoncer et se forcer, ça ne me va pas… Pourtant je ne veux pas continuer à vivre seul, c’est trop douloureux… »
Son couple inconscient est névrosé, castrateur, similaire à ce qu’il a vu chez ses parents avec une part sacrificielle morbide pour les deux. Du coup, il veut en même temps une chose et son contraire : être en couple et ne pas être en couple, un des mécanismes psychiques que Melanie Klein dit être le plus difficile à dépasser, et qui est lié à l’impossibilité de faire le deuil de l’idéal pour accéder à la satisfaction dans la réalité : « Je voudrais une femme comme (telle actrice), mais ça n’est pas pour moi, et ce qui est pour moi je n’en veux pas, j’aurais toujours l’impression que je suis passé à côté de quelque chose de mieux. »
Il n’évoque pas le mystère de la rencontre significative où dans un besoin qui s’ignore en tant que tel certains prérequis de l’image idéalisée de l’autre volent en éclats au profit de l’éclosion d’un couple vivant et nourrissant : il sait le delta significatif entre le « cahier des charges » du profil et la réalité de la personne mais refuse cette réalité… On pense aux « profils » sur les sites de rencontre comme si ça devait fonctionner puisque tout y est.
Adrienne, elle, regrette de n’avoir pas de relations sexuelles avec son mari mais ne le quitterait pour rien au monde, leur couple dure depuis quinze ans : « Il n’y a qu’avec lui que je peux dormir… Il est celui qui est là quand je fais mes rêves de vide et qui est capable de me dire gentiment devant mon sommeil agité, “qu’est-ce qu’il y a ?” ; à peine réveillée, je réponds “rien” et on se rendort, rien n’est plus précieux pour moi que cette sécurité-là. »
Enfance douloureuse, suicide de sa mère ont jalonné son parcours, son compagnon a, lui, grandi dans une riche famille bourgeoise avec une mère étouffante incohérente et mortifère : leur couple puis la famille qu’ils créeront plus tard, quand les traumatismes auront pu s’élaborer de part et d’autre, est le terreau sur lequel va fleurir leur vie. L’autre du couple dit « réparateur », sereinement introjecté, disponible, présent dans le présent, permet à l’enfant dans l’adulte figé sur ses traumatismes de reprendre le cours de son évolution psychoaffective… Il soigne les blessures psychiques, il est antidépresseur, il fait évoluer, il écarte les angoisses et les peurs archaïques.
Son couple inconscient est névrosé, castrateur, similaire à ce qu’il a vu chez ses parents avec une part sacrificielle morbide pour les deux. Du coup, il veut en même temps une chose et son contraire : être en couple et ne pas être en couple, un des mécanismes psychiques que Melanie Klein dit être le plus difficile à dépasser, et qui est lié à l’impossibilité de faire le deuil de l’idéal pour accéder à la satisfaction dans la réalité : « Je voudrais une femme comme (telle actrice), mais ça n’est pas pour moi, et ce qui est pour moi je n’en veux pas, j’aurais toujours l’impression que je suis passé à côté de quelque chose de mieux. »
Il n’évoque pas le mystère de la rencontre significative où dans un besoin qui s’ignore en tant que tel certains prérequis de l’image idéalisée de l’autre volent en éclats au profit de l’éclosion d’un couple vivant et nourrissant : il sait le delta significatif entre le « cahier des charges » du profil et la réalité de la personne mais refuse cette réalité… On pense aux « profils » sur les sites de rencontre comme si ça devait fonctionner puisque tout y est.
Adrienne, elle, regrette de n’avoir pas de relations sexuelles avec son mari mais ne le quitterait pour rien au monde, leur couple dure depuis quinze ans : « Il n’y a qu’avec lui que je peux dormir… Il est celui qui est là quand je fais mes rêves de vide et qui est capable de me dire gentiment devant mon sommeil agité, “qu’est-ce qu’il y a ?” ; à peine réveillée, je réponds “rien” et on se rendort, rien n’est plus précieux pour moi que cette sécurité-là. »
Enfance douloureuse, suicide de sa mère ont jalonné son parcours, son compagnon a, lui, grandi dans une riche famille bourgeoise avec une mère étouffante incohérente et mortifère : leur couple puis la famille qu’ils créeront plus tard, quand les traumatismes auront pu s’élaborer de part et d’autre, est le terreau sur lequel va fleurir leur vie. L’autre du couple dit « réparateur », sereinement introjecté, disponible, présent dans le présent, permet à l’enfant dans l’adulte figé sur ses traumatismes de reprendre le cours de son évolution psychoaffective… Il soigne les blessures psychiques, il est antidépresseur, il fait évoluer, il écarte les angoisses et les peurs archaïques.